Les instituteurs, parents pauvres du système éducatif national
Article du : 3/9/2005
Madagascar tribune
Les instituteurs, laissés-pour-compte de l'administration
La rentrée officielle de l'enseignement public sera le 12 de ce mois. Suivant un constat sur terrain, l'enseignement a un malaise. Les circonscriptions scolaires sont handicapées de ressources financières et ce problème a une répercussion sur les instituteurs et l'organisation en général.
Selon un élève maître auprès de l'école primaire publique de Soanierana II, le ministère de l'enseignement ne considère pas les conditions de travail des “maîtres Fram” qui sont des apprentis instituteurs supportés par l'association de parents d'élèves Fikambanann'ny raiamandrenin'ny mpianatra (Fram). Chaque année, le frais d'inscription est de 3.000 ariary et c'est le seul crédit qui subvient à leur salaire. À partir de ces frais d'inscription, un élève maître touche 50.000 ariary par mois pendant la période scolaire qui s'ajoute à une subvention de 30.000 ariary de l'Etat qui n'est pas l'équivalent du salaire minimum. Aucune ligne de crédit n'a été définie pour l'assurance et le salaire de cette catégorie d'employés de l'Etat.
Selon les explications d'un enseignant auprès de l'école normale, la circonscription scolaire (Cisco) a un rôle à jouer là-dedans. Normalement, elle devrait assurer le suivi et l'entretien des constructions scolaires, l'approvisionnement en fournitures scolaires, matériaux et mobilier, en appui aux initiatives communautaires et municipales. La Cisco a également un rôle purement administratif dans la nomination des instituteurs et la législation des ouvertures d'écoles communautaires.
Mais ce rôle administratif n'a jamais été assuré correctement d'après un parlementaire élu à Antananarivo. Concernant les réhabilitations et nouvelles constructions, le projet FID s'en charge actuellement car l'Etat n'a pas alloué de crédit à ce niveau. Pour les fournitures scolaires, aucun projet effectué dans ce sens mais le programme “kit scolaire” a débuté cette action moyennant irrégularité : les classes bénéficiaires n'ont pas été définies au préalable pour l'année scolaire 2003-2004, les élèves de toutes les classes de l'école primaire ont reçu des kits et en 2004-2005, seuls les élèves de la cour préparatoire ont reçu. La provision en équipement se fait très rarement.
D'après ce parlementaire, ce secteur est entièrement politisé, le passeport au poste au niveau d'une circonscription scolaire est l'appartenance politique, ce qui explique le dysfonctionnement dans ce domaine sans citer les directives intempestives du ministère qui a un impact néfaste au niveau du public et des employés. “Si nous voulons que les choses marchent dans ce pays, remettons les hommes de l'art à leur place. Bon nombre de ces élèves maîtres ne sont pas des sortants de l'école normale alors que 700 normaliens se trouvent sans fonction alors qu'ils ne constituent même pas la demande auprès des écoles publiques. Ceci c'est pour mieux vous expliquer les formes d'irrégularité.”
Prisca R
Madagascar tribune
Les instituteurs, laissés-pour-compte de l'administration
La rentrée officielle de l'enseignement public sera le 12 de ce mois. Suivant un constat sur terrain, l'enseignement a un malaise. Les circonscriptions scolaires sont handicapées de ressources financières et ce problème a une répercussion sur les instituteurs et l'organisation en général.
Selon un élève maître auprès de l'école primaire publique de Soanierana II, le ministère de l'enseignement ne considère pas les conditions de travail des “maîtres Fram” qui sont des apprentis instituteurs supportés par l'association de parents d'élèves Fikambanann'ny raiamandrenin'ny mpianatra (Fram). Chaque année, le frais d'inscription est de 3.000 ariary et c'est le seul crédit qui subvient à leur salaire. À partir de ces frais d'inscription, un élève maître touche 50.000 ariary par mois pendant la période scolaire qui s'ajoute à une subvention de 30.000 ariary de l'Etat qui n'est pas l'équivalent du salaire minimum. Aucune ligne de crédit n'a été définie pour l'assurance et le salaire de cette catégorie d'employés de l'Etat.
Selon les explications d'un enseignant auprès de l'école normale, la circonscription scolaire (Cisco) a un rôle à jouer là-dedans. Normalement, elle devrait assurer le suivi et l'entretien des constructions scolaires, l'approvisionnement en fournitures scolaires, matériaux et mobilier, en appui aux initiatives communautaires et municipales. La Cisco a également un rôle purement administratif dans la nomination des instituteurs et la législation des ouvertures d'écoles communautaires.
Mais ce rôle administratif n'a jamais été assuré correctement d'après un parlementaire élu à Antananarivo. Concernant les réhabilitations et nouvelles constructions, le projet FID s'en charge actuellement car l'Etat n'a pas alloué de crédit à ce niveau. Pour les fournitures scolaires, aucun projet effectué dans ce sens mais le programme “kit scolaire” a débuté cette action moyennant irrégularité : les classes bénéficiaires n'ont pas été définies au préalable pour l'année scolaire 2003-2004, les élèves de toutes les classes de l'école primaire ont reçu des kits et en 2004-2005, seuls les élèves de la cour préparatoire ont reçu. La provision en équipement se fait très rarement.
D'après ce parlementaire, ce secteur est entièrement politisé, le passeport au poste au niveau d'une circonscription scolaire est l'appartenance politique, ce qui explique le dysfonctionnement dans ce domaine sans citer les directives intempestives du ministère qui a un impact néfaste au niveau du public et des employés. “Si nous voulons que les choses marchent dans ce pays, remettons les hommes de l'art à leur place. Bon nombre de ces élèves maîtres ne sont pas des sortants de l'école normale alors que 700 normaliens se trouvent sans fonction alors qu'ils ne constituent même pas la demande auprès des écoles publiques. Ceci c'est pour mieux vous expliquer les formes d'irrégularité.”
Prisca R
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