Comprendre le "Partage de code", transport aerien
Le “partage de code”, un premier pas dans la libéralisation du transport aérien
A l'occasion de la visite officielle à Madagascar du président français Jacques Chirac, un accord aérien bilatéral franco-malgache a été signé. L'accord précédent datait de 1962. C'est pour dire que la révision de l'ancien accord était nécessaire de manière à l'adapter aux nouvelles donnes dans le domaine du transport aérien dans cette partie du monde.
A ce titre, le nouveau texte répond aux nouvelles décisions qui ont été prises au cours de cette année, en particulier, celle d'ouvrir le ciel malgache à d'autres compagnies aériennes ("open sky” décidé depuis le début de l'année).
Il permet notamment à la partie malgache de désigner des transporteurs détenant une licence malgache mais dont la propriété et le contrôle pourront éventuellement être détenus par des intérêts extérieurs à Madagascar. De même, il prévoit le droit pour la partie française de désigner des compagnies non seulement françaises mais aussi communautaires et établies en France.
Mais le nouveau texte élargit encore plus les opportunités pour les autres compagnies aériennes d'intervenir, même indirectement, sur la destination Madagascar. Il est stipulé que : “le nouvel accord aérien bilatéral mentionne également le droit pour les compagnies désignées des deux pays d'entrer en partage de code avec des compagnies de pays tiers”.
Le “partage de code” consiste pour une compagnie aérienne donnée à accepter qu'une ou d'autres compagnies aériennes commercialisent les sièges dont elles disposent. Avec ce nouvel accord, pour l'exploitation de l'axe Antananarivo-Paris et vice-versa, Air Madagascar et Air France peuvent alors désigner d'autres compagnies aériennes pour commercialiser les sièges qu'elles ont respectivement sur cet axe.
Selon Bernard François, directeur d'Air France pour Madagascar et les Comores, dans le partage de code, l'avantage principal est tout d'abord pour le client. Il offre à ce dernier beaucoup plus de choix.
LES GRANDES COMPAGNIES S'Y INTERESSENT
Ainsi si les deux compagnies aériennes ayant conclu un partage de code ont chacune 7 vols hebdomadaires sur l'axe, le client, lui, peut choisir sur 14 vols. Bien entendu, le nombre d'avion n'augmente pas. C'est la fréquence qui est multipliée pour le client. Dans la pratique, il est préférable pour le client d'avoir plus de vols qu'un seul.
Evidemment, le partage de code présente aussi des avantages pour les compagnies aériennes, autrement, elles n'y auraient pas souscrit. Il leur permet de vendre des sièges sans avoir à supporter tous les coûts d'exploitation. Effectivement, elles ne sont pas obligées de s'installer sur la destination, avec les investissements que cela suppose. Le but est d'optimiser les fréquences.
Par exemple, Air France a un accord de partage de code avec Air Seychelles sur l'axe Paris-Mahé et vice-versa. Et quoique Air France vende beaucoup plus de sièges, ce sont exclusivement les avions d'Air Seychelles qui sont utilisés sur l'axe.
On peut comprendre que le partage de code requiert une organisation sans faille entre les compagnies aériennes qui sont en accord pour ne pas causer des désagréments aux clients (ex-surbooking). On peut décider de fixer le nombre de sièges qui peuvent être commercialisés par les autres compagnies. Mais on n'est pas obligé de le faire. Beaucoup de cas de figure peuvent se présenter. Il appartient à la direction de l'aviation civile de se prononcer sur son accord.
C'est une technique qui est de plus en plus utilisée. Et ce sont les grandes compagnies aériennes qui y ont surtout recours. Bien entendu, le partage de code suppose une confiance mutuelle entre les compagnies qui contractent l'accord notamment en termes de sûreté et de sécurité.
Le partage de code constitue un des premiers pas de la libéralisation du transport aérien à Madagascar. Les changements et opportunités se présenteront progressivement. Si l'open sky a été décidé depuis le début de l'année, on ne voit pas encore de nouvelles compagnies aériennes qui exploitent directement la destination Madagascar. Cela ne signifie point que Madagascar ne les intéresse pas. Il faut raisonner en termes d'opportunité économique.
Sources: Les nouvelles
Ranaivo Lala Honoré
A l'occasion de la visite officielle à Madagascar du président français Jacques Chirac, un accord aérien bilatéral franco-malgache a été signé. L'accord précédent datait de 1962. C'est pour dire que la révision de l'ancien accord était nécessaire de manière à l'adapter aux nouvelles donnes dans le domaine du transport aérien dans cette partie du monde.
A ce titre, le nouveau texte répond aux nouvelles décisions qui ont été prises au cours de cette année, en particulier, celle d'ouvrir le ciel malgache à d'autres compagnies aériennes ("open sky” décidé depuis le début de l'année).
Il permet notamment à la partie malgache de désigner des transporteurs détenant une licence malgache mais dont la propriété et le contrôle pourront éventuellement être détenus par des intérêts extérieurs à Madagascar. De même, il prévoit le droit pour la partie française de désigner des compagnies non seulement françaises mais aussi communautaires et établies en France.
Mais le nouveau texte élargit encore plus les opportunités pour les autres compagnies aériennes d'intervenir, même indirectement, sur la destination Madagascar. Il est stipulé que : “le nouvel accord aérien bilatéral mentionne également le droit pour les compagnies désignées des deux pays d'entrer en partage de code avec des compagnies de pays tiers”.
Le “partage de code” consiste pour une compagnie aérienne donnée à accepter qu'une ou d'autres compagnies aériennes commercialisent les sièges dont elles disposent. Avec ce nouvel accord, pour l'exploitation de l'axe Antananarivo-Paris et vice-versa, Air Madagascar et Air France peuvent alors désigner d'autres compagnies aériennes pour commercialiser les sièges qu'elles ont respectivement sur cet axe.
Selon Bernard François, directeur d'Air France pour Madagascar et les Comores, dans le partage de code, l'avantage principal est tout d'abord pour le client. Il offre à ce dernier beaucoup plus de choix.
LES GRANDES COMPAGNIES S'Y INTERESSENT
Ainsi si les deux compagnies aériennes ayant conclu un partage de code ont chacune 7 vols hebdomadaires sur l'axe, le client, lui, peut choisir sur 14 vols. Bien entendu, le nombre d'avion n'augmente pas. C'est la fréquence qui est multipliée pour le client. Dans la pratique, il est préférable pour le client d'avoir plus de vols qu'un seul.
Evidemment, le partage de code présente aussi des avantages pour les compagnies aériennes, autrement, elles n'y auraient pas souscrit. Il leur permet de vendre des sièges sans avoir à supporter tous les coûts d'exploitation. Effectivement, elles ne sont pas obligées de s'installer sur la destination, avec les investissements que cela suppose. Le but est d'optimiser les fréquences.
Par exemple, Air France a un accord de partage de code avec Air Seychelles sur l'axe Paris-Mahé et vice-versa. Et quoique Air France vende beaucoup plus de sièges, ce sont exclusivement les avions d'Air Seychelles qui sont utilisés sur l'axe.
On peut comprendre que le partage de code requiert une organisation sans faille entre les compagnies aériennes qui sont en accord pour ne pas causer des désagréments aux clients (ex-surbooking). On peut décider de fixer le nombre de sièges qui peuvent être commercialisés par les autres compagnies. Mais on n'est pas obligé de le faire. Beaucoup de cas de figure peuvent se présenter. Il appartient à la direction de l'aviation civile de se prononcer sur son accord.
C'est une technique qui est de plus en plus utilisée. Et ce sont les grandes compagnies aériennes qui y ont surtout recours. Bien entendu, le partage de code suppose une confiance mutuelle entre les compagnies qui contractent l'accord notamment en termes de sûreté et de sécurité.
Le partage de code constitue un des premiers pas de la libéralisation du transport aérien à Madagascar. Les changements et opportunités se présenteront progressivement. Si l'open sky a été décidé depuis le début de l'année, on ne voit pas encore de nouvelles compagnies aériennes qui exploitent directement la destination Madagascar. Cela ne signifie point que Madagascar ne les intéresse pas. Il faut raisonner en termes d'opportunité économique.
Sources: Les nouvelles
Ranaivo Lala Honoré
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