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Tuesday, May 01, 2007

Encore des victimes....Encore des manif à Madagascar


Antsiranana
Deux blessés à la manifestation des étudiants
Les étudiants et les opposants demandent la libération de Roland Ratsiraka. Une tournure politique qui aboutit à un affrontement sanglant et des prises d'otages.
La manifestation du 1er mai a dégénéré à Antsiranana. Bilan : deux blessés par balles du côté des manifestants et deux otages du côté des forces de l'ordre. Les étudiants et les opposants ont voulu profiter de cette journée de revendication "pour demander la libération de Roland Ratsiraka", rapporte une source. Mais la requête politique n'a pas été appréciée par les forces de l'ordre. Malgré le bouclage du campus par des éléments de l'armée et le refus d'autoriser l'opposition à tenir un meeting, les grévistes n'ont pas reculé. "Les étudiants ont quitté en petits groupes le campus pour rejoindre les opposants dans le centre-ville. Quand l'affrontement a commencé, badauds et commerçants ont grossi leurs rangs. Nous avons même vu la participation d'enfants mineurs", témoigne un policier. L'affrontement a vite éclaté car les deux parties se sont montrées très déterminées. Les manifestants ont commencé par des jets de pierres et la riposte des policiers ne s'est pas fait attendre: grenade lacrymogène et tirs par balles réelles. Deux étudiants ont été blessés. Mécontents, les manifestants ont assiégé le siège de la Force d'intervention de la police (FIP) et pris en otage un policier et un gendarme. "Cela a été le plus dur affrontement entre les grévistes et les forces de l'ordre depuis ces dernières semaines", souligne un témoin. Les poursuites ont duré des heures, plus précisément de 10 heures à 15 heures, voire au-delà. Tension religieuseUne autre tension s'est également manifestée : les musulmans du quartier de Tanandrano ont menacé de durcissement "si le pouvoir persiste à s'en prendre à Jesosy". Il s'agit du meneur de la manifestation estudiantine. Les autorités ont tout fait pour canaliser le mouvement, mais leurs précautions n'ont pas eu les résultats escomptés. D'une part, des militaires ont surveillé le campus universitaire, premier foyer de tension; de l'autre, les autorités ont donné l'ordre de fermer toutes les stations d'essence. Entre-temps, les étudiants ont cependant perçu leurs bourses d'études et le délestage continue de frapper cette ville du Nord. La revendication du 1er mai a pris une tournure politique. Ce que le sénateur Benjamin Vaovao réfute en affirmant "que la manif n'a pas été dirigée par les opposants, mais a été le fruit d'un mouvement spontané causé par l'inflation". Du côté du pouvoir, les autorités ont tenté de minimiser la portée de l'affrontement. "Il s'agissait d'une remise à l'ordre opérée par les forces de l'ordre", commente Désiré Rasolofomanana, secrétaire d'Etat chargé de la Sécurité publique. Quant à Tsiandopy, ancien PDS de la province, ministre actuel de la Fonction publique et émissaire du gouvernement dans cette affaire, il s'est refusé à tout commentaire, n'ayant reçu aucun écho du Nord du fait de l'ouverture de la session parlementaire. Avec les prises d'otages, c'est une affaire à suivre.
Irène RazanamparanyDate : 02-05-2007

Source: L'Express

http://www.lexpressmada.com/index.php?p=display&id=7211

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