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Thursday, September 14, 2006

Marc Ravalomanana, premier candidat officiel

Alors que les seize autres candidats n’ont émis que des déclarations d’intention, le Président de la République en exercice, Marc Ravalomanana, a déposé son dossier de candidature à la Haute Cour Constitutionnelle.

Le 13 septembre à 9h50 du matin, Marc Ravalomanana est arrivé au siège de la Haute Cour Constitu-tionnelle (Hcc), à Ambohidahy, afin de déposer le dossier de sa candidature officielle à la prochaine élection présidentielle du 03 décembre prochain.
Dossier complet
Comme il est défini dans le décret n°2006-673 du 12 septembre 2006 qui fixe les modèles de certaines pièces à fournir par tout candidat à l’élection du Président de la République, le Chef de l’Etat en exercice a fourni en 3 exemplaires les documents nécessaires à sa candidature : déclaration, carte d’identité certifiée conforme, situation fiscale des trois dernières an-nées, déclaration sur l’honneur relative aux impôts, ainsi que celle concernant la composition exhaustive des biens (meubles et mobiliers), certificat de résidence et celui de l’inscription sur la liste électorale, une déclaration manuscrite de respecter les dispositions de la Constitu-tion, le récépissé de la quittance de versement de la so-mme de 25 millions d’Ariary de caution et les dix exemplaires de bulletin de vote.
Après avoir constaté que le dossier du candidat Ravalomanana est complet, la Haute Cour Constitutionnelle (Hcc) lui a délivré un reçu d’enregistrement de sa candidature.
“J’ai décidé de continuer pour finir les murs et le toit” a ré-pondu aux journalistes le candidat à sa sortie des bureaux de la Hcc. “D’autant plus que Dieu m’accorde encore santé et énergie” a-t-il continué.
Concernant les remontrances et autres gesticulations de l’opposition, il a été ferme dans sa réponse : “personne ne fait l’unanimité et il y aura toujours des mécontents pour critiquer ceci ou cela”. “Les préparatifs, ainsi que le déroulement de ces élections se feront en étroite collaboration avec le Pnud” a-t-il, en outre, précisé.
Entre théorie et pratique
Sur la question de sa démission avant les élections, le Président de la République a été clair “Il n’y a aucun article dans la constitution qui réclame cela”. Et il d’ajouter : “la Hcc est là pour surveiller et contrôler le respect de la Constitution. Par ailleurs j’ai signé pour respecter les dispositifs constitutionnels à la lettre. Je regrette que certains experts (en droit constitutionnel) exposent plus en théorie leur savoir, lequel reste à prouver dans la pratique”.
Pragmatique
A propos de la date de son investiture le 22 février ou le 06 mai, la réponse du Président Ravalomanana est très simple : “le 03 décembre n’est pas encore la saison de fortes pluies donc c’est l’époque idéale pour organiser des élections”.
Savoir faire face
aux pressions
Selon un confrère, deux candidats, en l'occurrence Pety Rako-toniaina et Randrianafidisoa, se plaignent des menaces qui pèsent sur eux.
“Ni le Premier Ministre, ni moi ne sommes derrière ces agissements dont ils prétendent en être victimes. Mais une chose est sûre : à ce stade de challenge, il faut savoir résister aux pressions et stress car cela fait partie de l’enjeu” a déclaré le Chef de l’Etat.

Marc Ravalomanana a aussi révélé à la presse que son directeur de campagne n’est autre que Ken, le même pour la campagne de 2001.

Source: Le Quotidien
Recueillis par Gérard C.

Présidentielle: Ravalomanana dépose sa candidature

Sitôt les décrets relatifs à l’élection présidentielle officialisés, Marc Ravalomanana a déposé sa candidature à la Haute cour constitutionnelle hier matin. Il prend de court les autres candidats et poursuit une campagne déjà entamée sur les chapeaux de roue et organisée à bon escient.


Marc Ravalomanana au bureau de réception des candidatures de la Haute cour constitutionnelle.
Pied au plancher, Marc Ravalomanana donne le ton à la campagne électorale du 3 décembre. Premier candidat officiel, il prend de court les autres postulants et mène la course à un train d'enfer.

Marc Ravalomanana démarre sur les chapeaux de roue. Le chef de l'Etat plante le décor et imprime son tempo à la course vers la magistrature suprême, pour "remporter la victoire au quart de tour", selon ses termes. Son agenda, très chargé d'hier, se veut être un aperçu du rythme qu'il donne à la campagne.
Moins de 12 heures après la sortie des textes relatifs à l'élection présidentielle, Marc Ravalomanana a déposé, mercredi, son dossier de candidature à la Haute cour constitutionnelle (HCC).
"Moi, je suis prêt. Quand on veut faire quelque chose, on le fait à fond sans s'attarder davantage sur des déclarations d'intention inutiles", lance-t-il, à Ambohidahy où son épouse Lalao Ravalomanana l'a accompagné.
Il est ainsi le premier candidat officiel du scrutin de 3 décembre et il tente, à juste titre, de frapper un coup psychologique contre ses adversaires, tout en lançant un clin d'oeil à l'électorat. "Pour assurer la continuité et pour répondre à l'aspiration de la population, je me porte candidat à l'élection présidentielle", confirme-t-il, dans l'après-midi, devant une centaine d'opérateurs économiques, réunis à Ankorondrano.

A l'américaine
Marc Ravalomanana ne compte pas lésiner sur les moyens et il ne le cache pas. Le recrutement des deux Américains, Kurt Schmoke, ancien maire de Baltimore, et Larry Gibson, tous deux

Le président de la République conduit lui-même sa voiture.
membres de l'Administration Carter, comme directeurs de campagne, en dit long sur ses ambitions.
Pour ce qui est des moyens financiers, le chef de l'Etat évite d'évoquer des chiffres. "La loi en vigueur ne fixe pas un plafonnement dans les dépenses électorales et je ne vais pas m'en priver", lance-t-il toutefois pour braver ses rivaux.
"La caisse est ouverte à ceux qui souhaitent me soutenir", continue-t-il. Et ce, tout en laissant entendre qu'il ne refuse pas les discussions avec les opérateurs locaux et internationaux, dont la société pétrolière américaine Exxon Mobil.
Concernant les moyens matériels, le fondateur du parti Tiako i Madagasikara veut également frapper fort. "Je vais m'offrir un autre avion, beaucoup plus petit pour mon déplacement afin d'effacer les appréhensions de ceux qui craignent que je n'abuse de Force one", défie-t-il toujours.
Le chef de l'Etat promet de "respecter d'une manière scrupuleuse la loi électorale". Mais les incessantes tournées provinciales, entamées à Maevatanàna depuis septembre 2005, lui procurent une avance confortable au niveau des "contacts avec la population".
C'est sur son équipe que le Président se montre le plus évasif. "Toute la population en fait partie", élude-t-il. "Mais ma première équipe est l'Eglise. Il ne faut pas non plus oublier les groupes qui me sont proches", ajoute-t-il, sans plus de précisions.
Marc Ravalomanana se montre également discret sur son programme. Il se contente de la promesse de poursuivre les efforts engagés au cours de son premier mandat. Et ce, en attendant le bouclage du Plan d'actions pour Madagascar élaboré à grands frais par l'Etat.
Comme en 2001, Marc Ravalomanana compte mettre le paquet, mais il se garde de révéler le montant total de l'enveloppe financière prévue. C'est à ce prix-là qu'il compte "remporter au quart de tour l'élection du 3 décembre".

Source: L'Express de Madagascar
Iloniaina Alain
Date : 14-09-2006