Politi-News: Les Exilés en Frances, la bonne vie
Des reconversions réussies pour certains réfugiés !
Source: Clément Rabary
Midi Madagaikara paru: Jeudi 1er Decembre
Bénéficier du statut de réfugié politique en France ne signifie pas forcément avoir réussi. Les exilés volontaires de la crise de 2002 l’ont appris, parfois à leurs dépens, que vivre en France n’est pas une chose aisée. Survivre encore moins.
Aussi terre d’asile qu’elle soit, la France ne prévoit pas une insertion sociale à ces politiciens qui doivent faire preuve d’imagination pour trouver de quoi se nourrir.
Comme il est assez délicat de parler de ceux qui en ont bavé, ils occupent tout de même une proportion inquiétante, notre Jeudi Plus d’aujourd’hui s’est cantonné à faire un tour d’horizon de ceux dont l’intégration ne semble pas poser de problèmes.
Il va sans dire que les projecteurs se tourne presque d’office vers ceux qui ont réussi, au propre comme au figuré.
Dans la foulée, l’ancien Premier ministre Tantely Andrianarivo vient en première ligne. Il est basé à Tours mais sa société a des succursales jusqu’en Malaisie.
Le vice-Premier ministre, Pierrot Rajaonarivelo, qui habite à Paris, opère dans la communication mais il n’est pas exclu qu’il ait d’autres champs d’activités.
L’ancien ministre et néanmoins ancien gouverneur de la Banque Centrale, Blandin Razafimanjato, est resté fidèle au secteur bancaire.
Sur ce chapitre, l’ancien ministre de la Pêche, Houssen Abdallah, n’a pas totalement abandonné ce secteur très productif avec une société qu’il gère depuis Dunkerque où il a élu domicile.
Son homologue de l’Aménagement du Territoire, Herivelona Ramanantsoa, a, quant à lui, choisi la ville de Bordeaux comme ville d’accueil. Il a aussi sa société à lui.
D’autres responsables de l’ancien régime ont également réussi leur reconversion, à l’image de Christian Rasoarahona, qui gère une société de transport et de livraison dans Paris et ses environs immédiats. Le secteur est sans doute très porteur car notre consœur et néanmoins conseiller à la Primature, Rina Rakotomanga, opère aussi dans ce milieu.
Comme travailler n’est pas tout, l’ancien gouverneur de Toliara, Maharante Jean de Dieu, est retourné vers ses études de Droit dans une université parisienne.
Dans bien des cas, on ne parle pas d’un éventuel retour au pays. Mieux ou pire, c’est selon, certains envisagent de s’y établir définitivement. Logique en fait lorsqu’on sait que certains réfugiés ont de quoi subvenir à leurs besoins et ce, jusqu’à la troisième génération.
Sophie, Xavier et Annick Ratsiraka sous contrôle administratif
Les enfants de l’Amiral, en l’occurrence Sophie, Xavier et Annick Ratsiraka vivent comme tous les exilés politiques de 2002, en France. Ils jouissent d’ailleurs du statut de réfugié, les autorisant à rester dans ce pays aussi longtemps qu’ils veulent.
Mais à la différence des autres personnes, ils sont soumis à une réglementation toute particulièrement puisque selon les accords, ils sont plutôt tenus de rester dans l’espace Shegen.
Ils se sont vus refuser, il y a deux ans, des vacances aux îles Baléares. Et à première vue, cette décision tient toujours la route car selon certaines sources, les trois enfants Ratsiraka, et leurs familles respectives sont toujours en France et ils y restent.
L’aînée, Olga, n’est, pour sa part, nullement inquiétée par ces mesures qui sont les fruits d’intenses tractations entre la France et Madagascar durant la crise de 2002.
Cela explique peut-être l’absence de poursuites judiciaires à l’encontre des enfants de Didier Ratsiraka.